La Croix de Cazenac T6 : Ni dieux, ni bêtes (2004)

Fiche technique
La Croix de Cazenac T6 : Ni dieux, ni bêtes (2004)
Scénario de Pierre Boisserie et Éric Stalner
Dialogues de Pierre Boisserie
Dessins d’Éric Stalner
Couleurs de Christian Favrelle
54 pages couleurs
Éditions Dargaud
Dépôt légal : 08/2004
ISBN : 2-205-05592-5

« Temps des haches, temps des épées, les boucliers sont fendus, temps des tempêtes, temps des loups, avant que le monde ne s'effondre, personne n'épargnera personne. »
La Völuspá, poème de la mythologie scandinave

Résumé
1916, Paris. Louise Cazenac apprend que certaines actions attribuées aux Allemands ont été menées par son mari Henri Cazenac, alias Cicéron pour les services secrets, dans le but de pousser les USA à entrer en guerre. Pendant ce temps, dans les Alpes suisses, Étienne Cazenac poursuit son initiation douloureuse au chamanisme avec le Baron Von Straufenberg. Et tandis que certains tentent une conciliation entre l'Allemagne et la France, dont les armées s'enlisent à Verdun, d'autres s'acharnent à faire durer le carnage. La guerre est toujours sale, et particulièrement cynique vue de l'arrière : "Tant qu'il y aura du business à faire en Europe, nous n'interviendrons pas", dit le porte-parole de l'Amérique. La guerre n'est plus religieuse, elle est économique. Et concernant le Baron Von Straufenberg, elle est une occasion unique de dominer le monde, au nom d'une supériorité héritée du chamanisme qui ferait de lui un dieu. Riche en rebondissements inattendus (dont quelques résurrections ponctuées de "Jésus-Marie-Joseph" et autres "Crévaindieu"), cet épisode passionnant, servi par un graphisme efficace et précis, clôt en beauté le second cycle de la série, le Cycle du Loup.

Témoignage d'Éric Stalner
« Après Le Fer et le Feu, Pierre Boisserie et moi avons conçu une histoire qui se passe aux États-Unis de nos jours. J’avais présenté ce polar chamanique un peu bizarre chez Dargaud. Si Didier Christmann, le directeur éditorial de l’époque, a accepté notre projet, j’avais bien senti qu’il n’était pas très convaincu. En rentrant, j’ai alors téléphoné à Pierre et nous avons revu notre copie. On est parti sur la guerre de 14-18, sur Cazenac et là, Dargaud a accroché tout de suite. Au départ, on devait la faire en 12 épisodes. Et puis 10, on s’est dit que ça allait bien. Aujourd’hui, j’ai hâte que cela se finisse. Je suis content de terminer cette série avec Stéphane [Siro, ndlr]. Cela m’a bien aidé qu’on le dessine à deux. Pareil que je faisais avec mon frère : je fais les crayonnés et il fait l’encrage. »
Propos recueillis par Manuel F. Picaud en août 2008


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